L’arrivée des Bénédictins à Padoue remonte au Xe siècle. Après leur installation, les corps des saints cachés lors des invasions barbares ont peu à peu été mis au jour, dont ceux de sainte Justine et de saint Luc l’évangéliste, l’auteur du troisième Évangile et chroniqueur des Actes des Apôtres : ses reliques ont été apportées de Thèbes (Grèce) à Constantinople, puis de Constantinople à Padoue.
La basilique actuelle date du XVIe siècle et mesure 122 m de long, et ses trois nefs sont en croix latine. Dans l’abside se trouvent les remarquables sculptures du chœur en bois du XVe siècle et le retable de 1575 de Paolo Veronese représentant « le Martyre de sainte Justine ».
Le transept abrite l’arche de saint Luc l’évangéliste à gauche, l’arche de saint Mathias l’apôtre à droite. Se déroule ensuite l’impressionnant couloir des martyrs, qui mène à la chapelle en croix grecque érigée à la fin du VIe siècle sur la tombe de saint Prosdocimo, premier évêque de Padoue.
Le monastère a été supprimé par Napoléon en 1810 et il a été transformé en caserne jusqu’en 1919, date à laquelle les bénédictins sont retournés à Sainte-Justine.
La visite de la chapelle Saint-Luc du XIVe siècle n’est possible qu’avec un guide agréé. Vous pourrez y découvrir la sépulture de la première femme diplômée au monde (1678), Elena Lucrezia Cornaro Piscopia, ainsi que l’ancien chœur du XVe siècle et l’anti-sacristie.