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Château Da Peraga

Bâtiments et rues historiques

La première preuve de l’existence d’un château dans la région de Peraga remonte à 1560, et elle est attribuée à l’historien Bernardino Scardeone. Quelques années plus tard, en 1623, dans son « Della felicità di Padova », c’est Angelo Portenari qui en fait mention en écrivant : « au-delà de la villa de Peraga, autrefois Contea, […] il y avait un château qui sert maintenant de maison privée ». Plus tard, Andrea Gloria a également écrit : « le petit château qui existait autrefois ici, avant les Da Peraga, puis les Michieli (1605-1669) et ensuite les Giustiniani (1695-1748), sert maintenant simplement de maison d’habitation ». 

La première date qui nous aide à prouver que la villa était à l’origine un château médiéval est celle rapportée par l’historien Mimmo Benetti. Il témoigne que, dans un passage des annales du juge D’Andrea Antonio di Alessio, contenant une liste des châteaux et des fortifications dans la région de Padoue autour de l’année 1258, nous lisons : « De Peraga. Petite forteresse sans charme dans le pays susmentionné et à Mirano ». 

On peut certainement supposer qu’une fortification très élémentaire, composée d’un terrassement, d’un fossé et d’une enceinte composée de poteaux, avec une ou plusieurs tours en bois, était déjà présente sur le site de cette forteresse avant 1258, date à laquelle on retrouve le toponyme Peraga dans plusieurs variantes. On sait peu de choses de ce petit fort, principalement à cause de l’incendie qui, comme le raconte Guglielmo Cortusi, a eu lieu le 6 octobre 1319, et qui a causé l’incendie des villages voisins de Peraga et Vigonza et de leurs châteaux respectifs. Le château a d’abord appartenu à la famille Michiel (vers 1684), puis à la famille patricienne vénitienne Giustiniani, qui a cédé la maison et ses biens à Antonio Pavanello, dans un état de délabrement avancé, selon la rumeur. Quelques années plus tard, les Pavanello ont cédé la propriété aux Bettanini, qui ont effectué la première restauration en 1884. De mémoire d’homme, on sait qu’à cette date, le château possédait encore ses créneaux, son pont-levis et un escalier en bois, fait de rondins placés les uns à côté des autres, pour monter au premier étage. Cette intervention a permis d’ajouter l’aile ouest du bâtiment, qui serait construite sur les fondations d’une ou de deux tours. 

Si ce qui a été transmis oralement est exact, la structure originale de la villa était très différente de celle actuelle, et devait ressembler à une forteresse médiévale composée d’un seul corps à plan carré et d’une ou deux tours à l’ouest. Le rez-de-chaussée, composé d’une seule salle divisée en trois arches, accueillait les troupes. Un puits intérieur approvisionnait le château en eau, et il y avait peut-être des souterrains. Dans l’un des coins de la salle se trouvait l’escalier en bois constitué de rondins placés côte à côte, qui menait aux appartements du premier étage.

Il est possible de visiter le château, qui accueille des événements, des ateliers et des initiatives en tout genre. 

Source : www.castellodiperaga.i

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